L'alliance (ASF)

 

Europe



Bernard Chalumeau Le 16-05-2017 par B. Chalumeau
 

De la légalité du drapeau de l'Union en France


Dans son traité établissant une constitution pour l'Europe, Valéry Giscard d'Estaing écrivait à l'Article 1-8,  «  Les symboles de l'Union  » :

«Le drapeau de l'Union représente un cercle de douze étoiles d'or sur fond bleu »


Quelle est sa légalité sur notre territoire ?

En mai 2005, nous avons massivement repoussé ce traité, donc ce drapeau, en même temps que les autres symboles de l'union  qui y figuraient:
  • L'hymne : l'Ode à la joie de le Neuvième symphonie de Beethoven
  • La devise : Unie dans la diversité.
  • La monnaie : l'euro
  • La journée de l'Europe célébrée le 9 mai dans l'Union.
Le traité de Lisbonne, que nous a introduit Nicolas Sarközy en 2007, est une copie conforme du traité établissant une constitution pour l'Europe, à ceci près que la référence à ces symboles ne s'y trouve plus.  

Pourtant, dans notre pays, depuis des années et des années, les politiques ne s'expriment qu'en présence du drapeau de l'Union accolé au drapeau français, ainsi que les arborent nos monuments publics, le palais de l'Elysée, nos mairies, nos écoles, nos lycées, nos préfectures, nos aéroports, nos tribunaux, nos commissariats de police, nos hôpitaux, nos bus le 9 mai etc…etc…

Il figure même sur les plaques minéralogiques de nos véhicules alors que le drapeau français ne peut s'y trouver. 

Il est partout ! Partout ! Partout !

De telle sorte que nombreux sont nos compatriotes qui ressentent sa présence comme le symbole oppressant d'une nouvelle occupation. Ce en quoi ils n'ont pas tort puisque un drapeau, planté sur une terre a toujours été assimilé à la conquête, à la domination de ce territoire !

L'Article 2 du Titre Premier « De la souveraineté » de la constitution de la Cinquième République, stipule pourtant que :

« L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. »


Mais, par son arrêt Costat contre ENEL de 1964,  la Cour de Justice des communautés européennes a décidé que les traités européens étaient supérieurs aux constitutions des Etats membres. Elle n'a jamais cessé de réaffirmer depuis ce principe de primauté absolue du droit de l'Union, même dérivé, sur le droit national, aboutissant à la subordination explicite des constitutions nationales au droit de l'Union.  

Alors, le drapeau bleu à douze étoiles d'or remplace-t-il notre drapeau tricolore, bleu, blanc et rouge comme emblème national ?

Qu'en est-il vraiment ?

Serait-ce un processus subliminal mis en place par nos gouvernants pour nous habituer à nous soumettre, inconsciemment, aux réglementations de l'Union, à sa Banque centrale et aux banquiers qui la dirigent ?

Mais, si les symboles de l'Union mentionnés ci-dessus ont disparu du traité de Lisbonne, celui-ci contient toutefois page 355, la déclaration N° 52 suivante :

DÉCLARATION N° 52 DES ÉTATS MEMBRES DE L'UNION

La Belgique, la Bulgarie, l'Allemagne, la Grèce, l'Espagne, l'Italie, Chypre, la Lituanie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, l'Autriche, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie et la Slovaquie déclarent que le drapeau représentant un cercle de douze étoiles d'or sur fond bleu, l'hymne tiré de « l'Ode à la joie » de la Neuvième symphonie de Ludwig van Beethoven, la devise « Unie dans la diversité », l'euro en tant que monnaie de l'Union européenne et la Journée de l'Europe le 9 mai continueront d'être, pour eux, les symboles de l'appartenance commune des citoyens à l'Union européenne et de leur lien avec celle-ci.


Où l'on constate que la France ne figure pas parmi les 16 signataires !

Les souverainistes français et ceux des états membres qui tiennent à conserver la primauté de leurs symboles nationaux sur ceux de la soumission, ne peuvent que se féliciter de la détermination et du courage de leurs dirigeants. Mais pourquoi, dans leur pays, les dirigeants français s'affichent-ils avec le drapeau européen partout ?

Ont-ils oublié leur déclaration 52 ?

En fait, située loin dans le traité, cette déclaration 52 ne présente pas un caractère très contraignant.

Alors, que dit le droit français ?

La circulaire N° 246 du Ministère de l'Intérieur du 4 mai 1963,  dont le texte intégral figure ci-après, stipule que :

«… le drapeau tricolore reste le seul emblème qu'il convient d'arborer sur les bâtiments publics pour la célébration des fêtes nationales. »

Circulaire du Ministre de l'Intérieur du  4 mai 1963
Le 4 mai 1963
Le Ministre de l'intérieur
à
Messieurs les Préfets
Cabinet

Circulaire n° 246

Objet : Pavoisement des édifices publics aux couleurs de l'Europe

Répondant à un appel lancé par l'Association française pour le Conseil des communes de l'Europe, un certain nombre de municipalités ont décidé de faire pavoiser les édifices publics aux couleurs de l'Europe à l'occasion de chacun des grandes circonstances de la vie communale.

De telles décisions ne soulèvent aucune objection de principe dès lors qu'elles concernent effectivement le drapeau adopté en 1955 par le Comité des ministres du conseil de l'Europe : douze étoile sur champ d'azur.

Vous aurez soin cependant de rappeler aux maires, chaque fois que vous serez saisi d'une délibération prise dans ce but, que le drapeau tricolore reste le seul emblème qu'il convient d'arborer sur les bâtiments publics pour la célébration des fêtes nationales.

Roger Frey


Par ailleurs, le protocole à l'usage des Maires stipule que :

« L'usage républicain veut que seul le drapeau national orne de manière permanente les édifices publics ».


N'est-il point singulier de voir ces personnalités, dont c'est pourtant l'honneur de nous insuffler la fierté de notre symbole national suprême, nous conduire sur le chemin de la servitude en le neutralisant par un autre?

Pour mémoire, on trouvera ci-après la liste des fêtes nationales :

Onze journées nationales annuelles ont été instituées par des textes législatifs ou réglementaires :

  • Le 19 mars : journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.
  • Le dernier dimanche d'avril : journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation.
  • Le 8 mai : commémoration de la victoire du 8 mai 1945.
  • Le 2ème dimanche de mai : fête nationale de Jeanne d'Arc et du patriotisme.
  • Le 27 mai : journée nationale de la Résistance.
  • Le 8 juin : journée nationale d'hommage aux « morts pour la France » en Indochine.
  • Le 18 juin : journée nationale commémorative de l'appel du général de Gaulle du 18 juin 1940, à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi.
  • Le 16 juillet si c'est un dimanche ou le dimanche suivant : journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'Etat français et hommage aux « Justes » de France.
  • Le 25 septembre ; journée nationale d'hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives.
  • Le 11 novembre : commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918 et hommage rendu à tous les morts pour la France.
  • Le 5 décembre : journée nationale d'hommage aux morts de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie.
  • S'y ajoute une douzième cérémonie en hommage à Jean Moulin, qui se déroule à Paris au Panthéon, le 17 juin.
  • Enfin, la journée du 9 mai impose de pavoiser avec le drapeau de l'Union.

ATTENTION !

Curieusement, il existe toutefois une exception pour les établissements scolaires !

L'article L.111-1-1 du Code de l'Education, issu de la loi du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République dispose que :

« La devise de la République, le drapeau tricolore et le drapeau européen sont apposés sur la façade des écoles et des établissements d'enseignement du second degré publics et privés sous contrat ».


Cette disposition n'est pas anodine, car, s'agissant d'établissements fréquentés par de jeunes enfants aux cerveaux malléables, tout se passe comme si  tout était fait pour que la présence permanente devant leurs yeux du drapeau de l'Union et du drapeau français accolés ne les conduisent à ne plus savoir exactement lequel des deux est celui de leur nation…

La cause est donc entendue: dans la réglementation actuelle, il n'existe aucune autre obligation juridique de pavoisement du drapeau de l'Union que celles décrites ci dessus. Il n'en existe pas plus pour les personnalités politiques de tout niveau qui ont pris l'habitude de s'afficher systématiquement avec le européen accolé à notre drapeau national lors de leurs allocutions publiques.


Bernard CHALUMEAU

Lien permanent

Partager :  

Note aux lecteurs du site



Pour apporter votre contribution ou suggérer un article, écrivez nous.





L'Europe




Albanie, Allemagne, Andorre, Arménie1, Autriche, Azerbaïdjan, Belgique, Biélorussie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Chypre1, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Géorgie, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Macédoine, Malte, Moldavie, Monaco, Monténégro, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Saint-Marin, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Ukraine et Vatican.



Version audio



Autres articles



Comment abolir le funeste Traité d'Aix la Chapelle
Suite 


De l'illégalité du traité d'Aix la Chapelle
Suite 


Les traités d'Aix la Chapelle et de l'Elysée sont ils une menace pour la Russie et pour l'occident ?
Suite 


A la découverte du traité franco-allemand d'Aix la Chapelle.
Suite 


MUTINERIE SUR LE NAVIRE DES FOUS DE L'UNION EUROPÉENNE
Suite 


BREXIT : L'HEURE DE VÉRITÉ POUR LA SURVIE DE L'UNION
Suite 


Le Traité de Lisbonne: un complot contre les nations libres de l'Europe
Suite 


Brexit : l'UE méconnaît le droit international et veut rançonner l'Angleterre!
Suite 


UE - Brexit - Invalidité de l'article 50 : Quitter l'Union selon le droit international
Suite 


La Commission de Bruxelles en folie : la directive « Essuie-glaces ».
Suite 


UE - Le Brexit : de quoi s'agit-il ?
Suite 


Derrière les réformes Macron: l'Euro!
Suite 


UE - Brexit
Suite 


Légalité du drapeau de l'union
Suite 


La commission de Bruxelles en folie : le réglement "bananes"
Suite 


L'Europe
Suite 


Georges Berthu: "Crise de l'euro: trois scénarios"
Suite 


Pierre LEFRANC: "Les mots de référence: l'indépendance !…"
Suite 


Daniel Carrez: "Vers une France Libre et Souveraine…"
Suite 


Vladimir Poutine: "L'Europe devrait se montrer plus indépendante des USA"
Suite 


CITATIONS DE CHARLES DE GAULLE SUR L'EUROPE
Suite 


C'est quoi L'EUROPE ?
Suite 


La Cour de Justice européenne a tous les droits, y compris de permettre les atteintes aux droits et libertés constitutionnels
Suite 


Citation de VLADIMIR POUTINE sur L'UE
Suite 



Divers



« Bienvenue ! La Direction de souverainete-france vous remercie de votre visite »
Site hébergé par SAS OVH - Code du site réalisé sous © et avec la collaboration de bénévoles sans outils web  -  pour navigateurs HTML5 IE, OPERA, Chrome et firefox (1024x768 minimum)
La direction a fait les démarches nécessaire pour toutes les autorisations de publications d'images et des textes. Merci de bien vouloir signaler toutes mentions de copyright © omises. Le site et concepteurs ne peuvent être responsables ni du contenu ni des avis éventuellement exposés
X

Mentions légales



Propriétaire du site Internet "souverainete-france":
Bernard Chalumeau - Membre fondateur "Alliance pour la souveraineté de la France" (loi 1901)
BP 20 - 77411 Claye Souilly

Propriété et hébergeur : - Le nom des domaines "souverainete-france" (org, fr, com) appartiennent à M.Bernard Chalumeau - Les sites sont hébergés par SAS OVH
Important: Les droits de propriété intellectuelle afférent aux sites "souverainete-france" appartiennent à Monsieur Bernard Chalumeau.
Toute utilisation, reproduction, diffusion, commercialisation, modification de toute ou partie du site, sans l’autorisation de l'Alliance pour la souveraineté de la France est prohibée et pourra entraînée des actions et poursuites judiciaires telles que notamment prévues par le code de la propriété intellectuelle et/ou le code civil.

Objet statutaire de l'Alliance pour la souveraineté de la France (J.O du 31/01/1998) : L’ALLIANCE POUR LA SOUVERAINETE DE LA FRANCE est un cercle de réflexion politique, économique, culturelle et sociale.
Elle a notamment pour but de réunir et de coordonner l’action et la réflexion de ses membres, de contribuer au débat public par des études et des analyses, particulièrement par l’édition et/ou la réunion de textes de référence de ceux qui tiennent à l’indépendance nationale (législative, politique, institutionnelle, administrative, territoriale, militaire, diplomatique, énergétique, fiscale, patrimoniale, économique, monétaire, bancaire, industrielle, commerciale, agricole, écologique, numérique, culturelle, linguistique, sociale, et autres), au respect de la souveraineté de la France qui est « une, indivisible, inaliénable et imprescriptible » et du principe de la compétence de la compétence.
L’ALLIANCE POUR LA SOUVERAINETE DE LA FRANCE propose des alternatives à toute démarche, à tout traité, à tout acte, projeté ou existant, qui contreviendrait à ces principes au sens des membres de l’association, ou à ceux de la Constitution de la Vème République approuvée par référendum, norme suprême du peuple français, étant entendu que tout texte adopté par le biais d’un référendum ne peut être modifié ou abrogé que par référendum.
L’ALLIANCE POUR LA SOUVERAINETE DE LA FRANCE a vocation à conduire sa réflexion et son action tant au plan national qu’international.
Elle promeut l’unité de la Nation française, de son identité et de sa culture, et la pérennité des français en tant que peuple, par le respect de la protection universelle de tout humain.
Elle diffuse les résultats de ses réflexions à la population ainsi qu’aux décideurs, y compris politiques, par tous moyens de communication usuels, sans restriction, et notamment par le biais de son site Internet.
Elle agit par ses propres moyens et par ceux des associations adhérentes.

Note concernant les cookies:
Ce site utilise les cookies pour son bon fonctionnement. Pour en savoir plus
Toute données enregistrées lors d'une adhésion dont @ip sont traitées en toute confidentialité avec droit de consultation/rectification par l'intéressé