Institutions
Il convient d'en finir avec les idées reçues instillées par les ennemis des « souverainistes » et des « identitaires » qui s'emploient à égarer l'opinion quant au sens de ces deux termes.
1) L'identité :
L'identité est une attribution indispensable à toute personne comme à toute communauté humaine rassemblée chaque fois que l'on souhaite voir régner la concorde et la paix entre les individus et les peuples.
Une personne s'identifie naturellement à une autre ; il en est de même pour un peuple par rapport aux autres peuples.
L'homme étant un animal social, depuis la nuit des temps il se rassemble avec ceux qui partagent les mêmes façons de vivre, de parler, de travailler, de se vêtir, de se nourrir, de croire, de prospérer, de protéger leur patrimoine, leur culture, le bien commun. Ceci pour l'évidente raison que cette disposition, comme celle de préserver leurs traditions et leurs rites, est le seul moyen qu'ont trouvé les hommes pour faire face à la fuite inexorable du temps et supporter la douloureuse idée que leur mort peut intervenir à tout moment.
Nul être humain ne peut vivre sans s'identifier par rapport aux autres, car c'est dans sa nature même, dès lors que tous les êtres humains diffèrent les uns des autres.
Par respect de son identité, chaque être humain existe : il EST !
Par respect de son identité toute communauté humaine rassemblée existe : elle EST !
Nul être humain, nulle communauté ne peut exister, ne peut être, sans que le principe d'identité ne soit respecté.
Ainsi, chaque membre à le devoir le plus absolu de participer à la protection de la communauté humaine à laquelle il appartient puisque c'est son unité qui assure sa continuité et sa survie.
Vouloir fondre entre elles des communautés humaines de cultures différentes est une sottise absolue. L'Histoire montre que les empires que des tyrans ont ainsi cherché à constituer se sont effondrés dans d'effroyables bains de sang.
Les grandes périodes de chaos se produisent chaque fois que sont remises en cause l'identité et la culture d'une communauté humaine.
La démocratie c'est le pouvoir du peuple. Le premier de ses pouvoirs est celui de vivre librement son identité. C'est aussi le premier de ses droits.
Il ne peut donc y avoir de démocratie sans respect du principe d'identité. Renier ce principe c'est faire violence à celui qui en est dépouillé ; c'est le pousser à une légitime insurrection.
C'est pourquoi le respect du principe d'identité est facteur de paix.
Le respect de l'identité est indispensable à l'existence de toute communauté humaine, mais pour que celle-ci existe et perdure, elle doit nécessairement se doter d'un outil qui la garantisse et qui la protège.
Mais par quel outil le principe d'identité peut il être mis en oeuvre et préservé par toute communauté humaine rassemblée ?
Cet outil, naturel lui aussi, est la souveraineté de la communauté qu'elle exerce par l'Etat dont elle se dote.
2) La souveraineté :
Le dernier grand jurisconsulte français, Monsieur Jean FOYER (Membre de l'Institut, Garde des Sceaux du général de Gaulle) (1), la définit comme suit :
Ad externa : il désigne le caractère d'une collectivité politique qui n'est soumise à la puissance d'aucune autre, qui est donc libre. Comme l'écrivait Loyseau : Etat souverain et souveraineté sont synonymes. Le terme « d'Etat souverain » est un pléonasme. Il n'est Etat que s'il est souverain. Tel est le droit international positif.
Ad interna : le terme de souverain est appliqué à la personne, au corps, à l'organe, à la nation ou au peuple lui-même, dont procèdent, dont émanent les pouvoirs de tous les organes de l'Etat. En ce sens, la souveraineté nationale appartient au peuple (Constitution de la cinquième république, article 3, premier alinéa)."
La souveraineté de l'Etat se distingue de la souveraineté dans l'Etat, simplement parce que, dans les relations internationales, la Nation ou le peuple souverain ne peut agir que par des représentants dont il est clair qu'ils ne sont pas eux-mêmes titulaires de la souveraineté.
On voit donc qu'en ce qui concerne les relations entre Etats et les relations dans l'Etat entre les membres de la collectivité, le respect du principe de souveraineté est lui aussi facteur de paix.
La volonté, le besoin de s'affirmer, d'exister, d'être en un mot, pour un individu comme pour un Etat, implique le respect du principe d'identité.
Le respect du principe d'identité implique nécessairement l'institution du principe de souveraineté par la communauté humaine intéressée sur son territoire pour qu'elle perdure, quoi qu'il advienne.
Car le droit inaliénable pour un peuple d'organiser librement le fonctionnement de sa société en fonction de sa propre identité et de ses propres valeurs est le premier des droits qui conditionne tous les autres.
Le droit international le définit comme « le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes »
C'est donc le respect du principe de souveraineté, consubstantiel à l'existence et à la pérennité de toute communauté humaine (2), qui est l'instrument indispensable au respect du principe d'identité.
Mais attention ! :
L'Histoire des nations du monde montre que tout peuple privé du libre exercice des principes de souveraineté et d'identité disparaît de la surface de la terre pour ne plus y reparaître jamais !
C‘est ainsi que des peuples de civilisations pourtant avancées comme par exemple les Mayas, les Aztèques, les Toltèques, les Incas, les Mycéniens, les Etrusques, les Babyloniens, etc.. ont définitivement disparu !
Mais comment matérialiser le moyen de voir ces deux principes respectés ? :
3) La Nation et l'Etat :
La reconnaissance du principe de l'identité de la communauté n'est possible que par l'application du principe de souveraineté par cette communauté.
Cette reconnaissance se manifeste dans une Nation représentée sur son territoire par une personne morale de droit public titulaire de la personnalité juridique: l'Etat.
Un prochain article exposera comment la constitution de communautés humaines en Nations est seule susceptible de respecter les principes de souveraineté et d'identité et par la même, porteuse de paix sur la terre entre les différents peuples qui y vivent.
Bernard CHALUMEAU.
(1) « France, qu'ont-ils fait de ta liberté » par Jean FOYER, (François Xavier de Guibert - Avril 1999
(2) « Rétablir la France ! » par Bernard CHALUMEAU (La Pensée Universelle Editeur – Janvier 1997)
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