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Le 29-04-2017 par G.Clément
Analyse sociologique du premier tour de l'élection présidentielle 2017 Le premier tour de l'élection présidentielle 2017 est terminé. Le candidat mondialiste, Emmanuel Macron et la candidate souverainiste, Marine Le Pen, sont qualifiés pour le second tour, mais cette dernière n'a pas obtenu le score espéré. Alors qu'elle naviguait entre 28 et 31% des intentions de votes, elle a fini à 21,30%. Cette chute sensible montre la versatilité des Français quand, pourtant, les circonstances et les enjeux sont si lourds pour leur pays. Avant de se livrer à quelque pronostic que ce soit, il faut analyser la structure des votes pour en tirer de quoi apprécier le résultat final, et esquisser l'évolution future du corps électoral. Une étude d'IPSOS sur la sociologie des électorats, éclaire particulièrement la scène des présidentielles 2017. Qu'y constate-t-on ? D'abord la césure du pays en trois partie inconciliables : les souverainistes, représentés par le Front National de Marine Le Pen, les mondialistes, représentés par le mouvement « En Marche » d'Emmanuel Macron et l'extrême gauche représentée par Jean-Luc Mélenchon. A. Répartition des votes par âge et par sexe. Les chiffres sont significatifs :
Le grand prix du désastre dans cette catégorie revient à François Fillon qui ne réunit que 9% des jeunes de moins de 24 ans, 10% des Français actifs, et 36% des retraités ou assimilés. Lorsque ces derniers cesseront de voter, il ne comptera plus. B. Votes selon le statut Les catégories sont réduites à trois : salariés (public et privé) – travailleurs à leurs comptes – chômeurs. C'est dire que les écarts entre les membres de la catégorie « travaillent à leur compte » sont extrêmes : un patron d'une entreprise de service, un agriculteur, un avocat, un médecin, un menuisier ou un auto-entrepreneur sont dans cette catégorie. Sans parler de ceux qui, ayant fondé une société commerciale pour exercer leur métier, se trouvent parmi les « salariés » et que d'autres peuvent être dans l'une et l'autre de ces deux catégorie à la fois. Ces réserves étant faites que constate-t-on ? 1. Chez les salariés Marine Le Pen réunit 26% des suffrages contre 24% à Macron et 21% à Mélenchon. (Notons que Fillon là encore se distingue avec un petit 11% des voix). 2. La répartition des votes de ceux qui sont à leur compte devient paradoxale et montre la dissonance cognitive instillée depuis des décennies par l'éducation nationale et les médias dans la conscience politique des Français. En effet, ces artisans et professions libérales votent à 24% pour Mélenchon et Macron qui, réunis, forment l'aile gauche des candidats. C'est à dire que 24% des « patrons » suivent Mélenchon qui veut aggraver leur taxation et limiter encore leur pouvoir de management ! Et le paradoxe ne s'arrête pas là puisqu'ils n'ont voté qu'à 16% pour Fillon, soi-disant « chantre » du libéralisme. Marine Le Pen obtient 21% de leurs votes ce qui n'est pas ridicule mais met en évidence la fracture nationale. 3. Les chômeurs quant à eux se montrent plus cohérents en choisissant à 26% le F.N. et à 31% Mélenchon. On pourrait dire qu'ils se partagent ainsi entre ceux d'entre eux qui espèrent en un sursaut (Marine Le Pen) et ceux qui attendent que l'état continue et accroisse leur assistanat (Mélenchon). Quant à Macron, ils ne furent que 14% à le choisir et même seulement 8% à faire confiance à Fillon. C. Votes selon la profession Là encore on contestera le regroupement trop global tel que « cadres » ou « profession intermédiaire » dont les contenus sont hétéroclites. Quels rapports en effet entre un polytechnicien directeur général d'une grande société ou d'une grande administration et le directeur commercial d'une PME ? De même qu'est-ce qui unit un agriculteur et un plombier ? 1. Chez les « cadres » on relèvera la même dissonance que plus haut puisque 19% d'entre eux votèrent pour Mélenchon (Extrême gauche) alors que 14% le firent pour Marine Le Pen. Mais quand on voit 33% des responsables aller vers Macron dont le programme est vide et les phrases creuses, on se pose des questions sur leurs facultés cognitives et sur la pertinence des décisions qu'ils doivent prendre tous les jours dans les domaines du recrutement ou du management. Ce constat en dit plus long sur l'état des entreprises françaises, sur l'opinion des cadres et leur formation, et sur la baisse de la productivité que l'on note depuis des années. 2. Les « professions intermédiaires » sont également surprenantes par leur choix à gauche (Mélenchon 22% et Macron 26%) quand elles ne donnèrent que 13% à Fillon et malgré tout 19% à Marine Le Pen qui tirent son épingle du jeu. 3. Chez les « employés » et « ouvriers » on choisit respectivement à 32% et 37% Marine Le Pen contre 22% et 24% Mélenchon et 19% et 16% Macron. Le peuple, encore le peuple, plus lucide que les patriciens. 4. Les « retraités » encore une fois montrent le peu de cas qu'ils font du pays et de leur descendance en se portant à 26% sur Macron et 36% sur Fillon. On suppose que ces derniers retrouveront leurs frères en se portant sur Macron au deuxième tour. Là se trouve la limite du succès de Macron : les inactifs du 3ième et 4ième âge le soutiennent et l'enterreront donc avec eux. D. Votes selon les revenus Ces chiffres sont cohérents avec ceux du tableau précédent. 1. Les éleveurs ayant des revenus inférieurs à 2000 euros choisirent à 30% Marine Le Pen contre 16% Mélenchon et 24% Macron. 2. Au dessus de 2000 euros, Marine Le Pen obtint les suffrages de 17,5% d'entre eux, contre 29% à Macron et 17% à Mélanchon. Conclusion. 1. La candidate souverainiste représente le peuple dans ses composantes les plus vives (Âge, activité) 2. Dans les catégories les plus élitistes, si elle ne fait pas jeu égal, elle n'est pas insignifiante. 3. La clef de l'élection se trouve dans les poches des électeurs de Fillon et surtout de Mélenchon. Si les électeurs populaires de ce dernier penchent vers l'abstention, ils assècheront le bassin de Macron, et les voix de Marine Le Pen gagneront en poids relatif. Si certains se reportent sur elle elle améliorera sa position. Les électeurs de Fillon qui sont convaincus de la situation extrême où se trouve la France, ne peuvent que voter pour elle. Et si le candidat du mondialisme apparaît pour ce qu'il est : insouciant du sort des Français, indifférent à l'être national et dénué de profondeur, alors la candidate souverainiste a encore une chance. Mais pour ce qui est de l'avenir, la France est géographiquement coupée en deux, comme l'attestent les cartes des résultats du premier tour, et la jeunesse et la cohésion de son électorat rendent l'avenir du peuple français plausible s'il refait des enfants et choisit à nouveau la voie de l'excellence dans la formation et la qualité de ses oeuvres. Georges CLÉMENT Lien permanent Note aux lecteurs du site
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